À travers l'observation minutieuse des écosystèmes du vivant, Lise Duclaux compose une œuvre où l'art devient terrain d'investigation sensible. Nourrie par la science, la philosophie, la politique écologique et les gestes quotidiens, sa pratique s'attache à révéler ce qui échappe au regard pressé.
Qu'elles butinent ou dorment dans une corolle, furtives et solitaires, les abeilles sauvages participent à la reproduction végétale, à l'hybridation et à l'évolution des espèces. Discrètes habitantes indociles, elles sont essentielles à la pollinisation et pourtant trop invisibles dans nos récits.
En associant dessins, textes, photographies et performance, l'artiste explore ces relations silencieuses mais fondatrices entre abeilles et flores sauvages dans une vision élargie du vivant comme réseau d'échanges et d'alliances pour faire de l'espace d'exposition un lieu d'attention partagée.

Lise Duclaux

Née en 1970. Vit et travaille à Bruxelles.
Diplômée de l'École Nationale Supérieure d'Art de Nancy en 1991 et de l'École de Recherche Graphique à Bruxelles en 1994, Lise Duclaux développe une pratique pluridisciplinaire qui embrasse le dessin, l'écriture, la photographie, la performance, l'installation et l'édition. Le vivant constitue la matière première de son œuvre. Fascinée par les formes observées dans la nature, elle s'intéresse aux plantes sauvages, aux racines invisibles, aux écosystèmes discrets et à la spontanéité du végétal. Son travail s'organise comme une enquête, empruntant aux sciences naturelles, à la poésie ou encore à la philosophie.

Evénements liés à l'exposition

- Lecture performée des Prémices d'un livre à venir (augmenté), vernissage performance, jeudi 16 octobre.
Un jardin à Bruxelles, son impermanence, ses abeilles et ses flores indociles. Lecture des Prémices d'un livre en construction : les deux premiers carnets de notes rythmés par des cartes-aphorismes, données au public.

- La balade de la rose trémière, de la dent de lion (et peut-être de l'ivrogne des bois), performance promenade sans bouger, samedi 29 novembre à 16h.
À propos de deux ou trois flores, leurs origines, la manière dont elles vivent, se développent, leurs besoins et certaines de leurs spécificités, et de leurs relations avec leds insectes (les abeilles). L'apparition sur terre de l'hybride rose trémière, appréciée dans les jardins mais rebelle, qui tente de nous domestiquer et de la mutante cosmopolite dent de lion, courageuse, bienveillante et peut-être désintéressée. La rose trémière aux origines floues, la dent de lion mutante et l'ivrogne des bois permettent d'appréhender l'indocilité des fleurs et des abeilles, de s'émerveiller des différentes formes et tactiques que déploient les plantes pour vivre et nous résister, et de réfléchir à la relation que nous entretenons avec elles, à travers la vision que nous pouvons en avoir. Une performance qui permet d'entrevoir ce qui se trame à notre insu, un entrelac d'apprivoisement et de domestication.
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