Artiste, écrivaine et journaliste australienne d'origine aborigène, Christine Christophersen est une grande figure militante de la cause aborigène.

Lors de sa résidence à Lille à la maison Folie Wazemmes en novembre et décembre 2005, Christine Christophersen a poursuivi ses recherches sur la représentation du sacré dans l'art occidental. Elle a pu se nourrir aussi de l'histoire de l'art européen en visitant notamment le Palais des Beaux-arts de Lille, la Biennale d'art contemporain de Lyon, le Louvre, et d'autres musées à Paris.

En parlant avec des scientifiques et notamment des mathématiciens de l'Université Lille 1, Christine Christophersen a pu avoir la confirmation que le système de parenté illustré dans ses tableaux ici sous le nom Blueprint (la matrice) est en effet, comme elle s'en doutait, un système reconnu en mathématiques qui a pour nom : "Sub shift of an finite type". Elle mène actuellement des recherches quant à la transformation en 3D de ce système afin de réaliser des sculptures à partir de ses représentations de la parenté.

Un travail de collaboration avec Alain Buyse à Lille a permis la production d'une série de sérigraphies basée sur le projet Blueprint. C'est aussi la première fois que l'artiste travaille ce médium.

Christine Christophersen a présenté à l'Ecole d'art de Tourcoing, puis à la Maison Folie Wazemmes, le dernier film qu'elle a co-réalisé avec la cinéaste Delphine Morris. Elle a également présenté des travaux récents créés à partir de sa vision personnelle de la mythologie issue de sa culture : l'histoire de Murran, et celle de Waramaramunji, l'ancêtre créatrice du monde. C’est sa première exposition personnelle en France.