Pour cette exposition, Pierre Ardouvin présente trois nouvelles œuvres qui oscillent entre le paysage et l’univers domestique. L’île 2007 est un fragment d’appartement qui semble flotter à quelques centimètres au-dessus du sol. Seule trace humaine : un portemanteau recouvert de vêtements verts. L’éclair, dessiné par des ampoules accrochées au mur, produit un flash toutes les deux secondes. Le salon est un intérieur dont les meubles sont simplement sciés en deux, laissant canapé et table affaissés, à l’abandon. L’exposition suggère, comme l’ensemble de l’œuvre de Pierre Ardouvin, une ambiance incertaine et ambivalente, partagée entre l’idée d’un bonheur stéréotypé et une violence sourde. À travers des visions idylliques perverties, des éléments festifs incongrus, des intérieurs inhabitables ou désertés, nature et culture se parasitent pour former un monde bancal où semblent s’affronter harmonie et chaos.